Projet d’Appui à la Gouvernance Locale(PAGL) à travers le SAPR –Système d’Alerte Précoce et de Réponse
Le RESADEL travaille en partenariat avec Agence Nationale de Financement des Collectivités - ANAFIC
LIEU DE REALISATION DU PROJET
Pour appuyer les trente-trois (33) collectivités locales, l’ANAFIC, a recruté l’ONG RESADEL- GUINEE pour assurer l’accompagnement technique du SAPR dans la région administrative de N’zerekore ( Guinée Forestière) .
Contexte
En 2018, les Nations Unies et la Banque mondiale ont conjointement lancé l’étude Pathways for Peace : Inclusive Approached to Preventing Violent Conflict dont les résultats ont montré que la mise à échelle d’un système préventif permettrait d’économiser entre US$5 milliards et US$70 milliards par an, ce qui pourrait être réinvesti dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration du bien-être des populations.
Pour rendre factuelle cette vision stratégique de prévention de conflits, la mise en place au niveau communautaire d’une approche systémique d’alerte précoce et de réponses (SAPR), qui permet à l’origine d’identifier, de prévenir et d’adresser les conflits à la base est une composante clé pour laquelle les partenaires techniques et financiers notamment le PNUD, l’USAID et la banque mondiale apportent durant ces dernières années des soutiens techniques et financiers aux gouvernement des pays fragiles.
En ce qui concerne la Guinée, la Banque mondiale prévoit un appui financier et technique en vue de développer Le SAPR dans trente-trois (33) collectivités locales de la région de Forestière. Le SAPR à initier sera ancré dans le PACV s’inscrira dans l’Architecture Nationale de Paix et s’aligner sur la stratégie nationale de prévention des conflits développée par le Ministère de l’Unité Nationale de la Citoyenneté (MUNC) et la Lettre de Politique du MATD. Ainsi, le SAPR préconisé se focalisera en particulier sur la prévention des conflits violents.
L’objectif de ce système sera de : (i) renforcer et développer les capacités au niveau local dans le domaine de la prévention des conflits ; (ii) renforcer les mécanismes de règlement des plaintes et de gestion des conflits ; et (iii) renforcer la résilience aux conflits violences et la cohésion sociale au niveau local. 80% du système sera axé sur les activités de prévention et gestion des conflits, et 20% sur le suivi, les alertes et les données.
De façon spécifique, l’ANAFIC, dans l’exécution de son Projet d’Appui à la Gouvernance Locale(PAGL), envisage recruter une ONG Nationale pour l’accompagnement des communes ciblées dans leur processus d’implémentation du SAPR et de consolidation du Mécanisme de gestion des réclamations (MGR) dans les régions administratives de N’zerekore ( Guinée Forestière )
Les résultats attendus au cours de cette mission d’appui technique sont entre autres
Un plan de formation des institutions et acteurs locaux des CL ciblées sur les thématiques suivants:
prévention, gestion et réponse aux conflits et réclamation,
collecte, l’analyse et le rapportage des données ; et
Intégration de la problématique de la prévention des conflits dans les plans de développement locaux
Des brochures de modules de formation sur les thèmes contenus dans le plan de formation
Un plan d’accompagnement technique des Collectivités Locales (CL) ;
Une fiche de conduite pédagogique des sessions de formation
Les rapports périodiques d’exécution des activités ;
Le rapport d’achèvement des prestations.
En cherchant à prévenir et à gérer les conflits au niveau le plus bas possible avant qu’ils ne s’aggravent, le système à initier sera placé au niveau des communes. Elle s’appuiera sur une architecture permettant de faire un lien fonctionnel avec les entités qui les composent notamment les districts et les villages et restera conforme aux bonnes pratiques d’application du principe de subsidiarité.
Pour assurer sa durabilité et son efficacité, le système va adapter certains mécanismes mis en place par le PACV et qui contribuent déjà à la prévention des conflits. Aussi, le système va revitaliser la mémoire collective, en mettant l’accent sur les relations et les engagements inter communautaires, et veillera à ce que cela soit très largement partagé.Les activités visant à renforcer l’interdépendance communautaire seront également mises en œuvre, tout comme des échanges sur les bonnes pratiques en matière de décentralisation (planification et budgétisation participatives).
En termes de suivi-évaluation et gestion du savoir, le PACV3 travaillera à se doter des instruments de collecte et de gestion d’un ensemble de données concernant la prévention des conflits, ce qui passe par l’interaction entre une pluralité d’acteurs à travers l’alignement des initiatives entreprises par les autres intervenants comme les Nations Unies (Peace building fund du PNUD) et les ONG (WANEP, Search for Common Ground…).
La mise en cohérence de ces différentes approches pourra être l’un des facteurs susceptibles d’apporter à court terme une certaine solidité au système et son appropriation par les acteurs locaux.
C’est dans ce cadre que la Direction Générale de l’Agence Nationale de Financement des Collectivités Locales (ANAFIC) avec l’appui des experts de la Banque mondiale, a organisé au courant du mois de septembre 2018, des séries de consultations pour : (i) identifier les acteurs institutionnels et clarifier leurs rôles ; (ii) définir un schéma consensuel d’intervention et ; (iii) élaborer un plan d’action opérationnel pour la mise en œuvre.
A travers l’exécution de ce plan d’action, la Direction Générale de l’ANAFIC, avec un appui financier de la Banque mondiale se propose de réaliser une mise à échelle au niveau national du SAPR après sa phase pilote dans 7 collectivités de la région de Boké, des activités spécifiques pour la mise en place du Système d’Alerte Précoce et de Réponses Rapide dans les trente-trois (33) communes rurales et urbaines de la région forestière.